Lu dans mon journal Facebook ce matin : ![]() Il s'en suit évidemment une série de commentaires qui auraient pu être utilisés dans un cours de psychologie pour illustrer l'effet Dunning-Kruger. Et ma réponse : Ce qu'on croit savoir peut malheureusement nous empêcher d'atteindre nos buts et de réussir nos projets. Je n'ai aucune idée pourquoi les gens, et ce même des gens instruits avec un bon bagage kinesthésique, sont toujours prisonniers de ce modèle à la fois simpliste et désuet. Vous souhaitez changer la position de votre bassin pour danser, marcher, courir ou sauter ? Il faut arrêter de penser en termes de muscles faibles et tendus ! La dernière fois que quelqu'un m'a posé une question semblable par message privé, je me suis donné la peine d'écrire une réponse encore plus détaillée et je n'ai même pas eu un « merci » ! C'est intéressant de voir comment les gens réagissent lorsqu'ils se retrouvent avec un inconfortable conflit cognitif. De mon côté, j'ai vraiment essayé de l'aider au meilleur de mes connaissances, alors que de son côté, puisqu'il ne souhaitait que deux ou trois exercices à faire pour améliorer sa posture, ma réponse n'a probablement pas été très bien reçue. Depuis ce temps, je réponds à ce genre de message simplement avec mes honoraires ! Il n'y a, sans grande surprise, pas d'exercices ou de pilules magiques. Vous souhaitez améliorer votre posture en danse ou pour tout autre activité ? Pensez tout d'abord en termes de « postures » et non de « posture ». Possédez-vous la mobilité requise pour vous placer dans la position désirée ? Si la réponse est « non », travaillez d'abord votre mobilité, sinon vous allez pratiqué une position que vous ne désirez pas concerver. Si la réponse est oui, c'est une question de contrôle moteur, c'est-à-dire que vous devez recréer les patrons moteurs désirés, plutôt que ceux étant déjà automatisés. C'est long, c'est ennuyant et c'est difficile ! Le premier secret réside dans la constance. Comme n'importe quelle habileté ardue, si vous apprenez un instrument de musique ou une nouvelle langue par exemple, vous devrez pratiquer tous les jours pour y arriver. Aussi, lorsque les différents patrons auront été appris, ça prendra probablement encore plus de temps pour les automatiser. Le deuxième secret réside dans la boucle de rétroaction (feedback loop) : essayer, échouer, corriger et réessayer. On doit mettre en place des systèmes pouvant nous indiquer notre taux de succès, comme du biofeedback, une caméra, un entraîneur, etc., et des exercices spécifiques qu'on peut alterner avec la position pratiquée afin de faciliter le transfert d'habiletés. Ce genre de billet est rarement utile sur le coup ! Si j'ai piqué votre curiosité et que vous avez lu jusqu'ici, dormez là-dessus !
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AuteurFrédéric est un massothérapeute, spécialiste FMS et entraîneur en performance sportive. Archives
Novembre 2017
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