Elisabeth Vaino et Bret Contreras nous donnent leur opinion sur le FMS (Functional Movement Screen)5/5/2015 Dans cet article que j'ai librement traduit, Bret et Elisabeth discutent le plus objectivement possible du FMS et amènent plusieurs points très intéressant. Les gens adorent se faire dire qu'ils sont dysfonctionnels. Je crois que tous les clients que j'ai entraînés me disent dès le départ que leur chiropraticien ou physiothérapeute leur a dit quelque chose comme « mon transverse abdominal ne fait pas son travail », « mes fessiers ne s'activent pas correctement », « j'ai une grande différence dans la longueur de mes jambes », « j'ai des problèmes avec mon articulation sacro-iliaque » ou « j'ai les fléchisseurs de la hanche très tendus ». Neuf fois sur dix, lorsque je teste ces individus, je réalise qu'ils n'ont pas de problème à part d'être généralement faibles et mal coordonnés. Le praticien a donc incorrectement spéculé par ignorance et a finalement contribué à créer un gigantesque effet nocebo qui peut altérer le contrôle moteur et provoquer de la douleur. Pardonnez cette digression... mais le FMS aidera le client à se sentir spécial et si vous leur dites qu'ils ont quelques faiblesses que vous adresserez prochainement, vous êtes déjà bien en avance par rapport à la plupart des entraîneurs, car vous démontrez que vous adhérez à un système plutôt que d'y aller au pif. Bret Contreras : Elisabeth Vaino : J'ai aussi récemment accepté qu'une évaluation peut intimider une partie de la population, et pour eux, Il est préférable d'utiliser l'entraînement comme façon d'évaluer. Ce n'est pas nécessairement généralisé, car mes clients me rapportent constamment par les sondages que je leur fait passer qu'ils ont adoré être soumis à une forme d'évaluation initialement. Le Functional Movement Screen peut aider l'entraîneur à mieux cibler les besoins immédiats et construire ainsi un programme sur mesure pour le client. Le dépistage aide également à réaliser la dégradation des formes primaires et évaluer plus justement la source de ces dégradations. Par exemple, un individu incapable de passer le cap du 45 degré lors du test du « Active Leg Raise » ne pourra pas effectuer un deadlift avec les jambes droites de façon sécuritaire à cause d'un manque de mobilité dans la flexion de la hanche. Bret Contreras Il continue : Je crois par contre qu'avec le temps, les bons entraîneurs vont réaliser qu'ils finissent toujours par inclure des mouvements appartenant aux patrons moteurs généraux et qu'ils peuvent simplement choisir un exercice ou une régression adapté au niveau de l'individu, facilitant ainsi une progression. Plus loin : Je n'utilise désormais plus le FMS, car ça ne changerait strictement rien à ma sélection d'exercices ou à la création de mes programmes puisque je détermine avec quelle variation mon client commencera simplement en observant chaque patron moteur primaire. En plus, l'entraînement de performance sportive semble aider de façon générale à augmenter les résultats du FMS, tandis que les exercices correctifs ne semblent pas accélérer le processus. (Par contre, je crois qu'un entraîneur habile peut assurément faciliter une amélioration dans la technique nécessaire aux exercices par une connaissance approfondie du fonctionnement de la mobilité, de la stabilité et d'exercices de coordination motrice.) Je peux ainsi bien dormir le soir venu en me disant que même si je n'utilise plus le FMS, mes clients s'améliorent tout de même au FMS. Elisabeth Vaino : J'ai vraiment un penchant pour la formalité et les systèmes ; ça vient peut-être de mon expérience en ingénierie. C'est ce qui m'a attiré vers le FMS en premier lieu et pourquoi je trouve ce système toujours pertinent. Dans les faits, le FMS modifiera peut-être 10% à 20% du programme que je suis en train de construire. Tout le reste dépendra de mon client, de ses buts, de ses blessures (je reçois beaucoup de références venant de thérapeutes et ces clients n'ont pas encore terminé leur réhabilitation lorsqu'ils commencent à s'entraîner avec moi) et du sport qu'il pratique (le cas échéant). Elle poursuit : Je dois ajouter que je suis toujours partisane du FMS, mais ça ne m'empêche pas d'être activement à la recherche de nouvelles options pour aider mes clients davantage. Bien que je reconnaisse qu'il existe présentement d'autres systèmes de dépistage, peut-être même plus complets, ils sont généralement plus difficiles à utiliser dans le cadre de ma pratique, ce qui reste un facteur considérable. Elle continue plus loin parlant d'un mythe entourant le FMS : Certains pensent que tous ceux qui utilisent le FMS dans leur pratique basent tout ce qu'ils font sur le FMS et passent leur temps leur temps à faire des exercices correctifs et des évaluations plutôt que d'aider leurs clients à devenir plus forts. Ce n'est simplement pas le cas, ou du moins, pas le cas pour la plupart d'entre nous. Nous utilisons pour la majorité du temps les bons vieux principes d'entraînement. Nous y ajoutons ce que nous connaissons du FMS afin de nous aider à appliquer ces principes. Bret Contreras Il s'agit en effet d'un excellent point à considérer. Par contre, si le seul outil que nous possédons dans notre coffre est un marteau, tout ressemblera à un clou ! Si vous croyez que les patrons moteurs fonctionnels sont l'unique facteur de prévention de blessure, vous ignorerez alors beaucoup d'informations importantes. Résumé des forces et faiblesses du FMS Elisabeth Vaino 1. C'est un système complet qui demande peu de temps, d'équipement et d'espace et qui est facilement compréhensible. Bret Contreras Ses trois forces principales sont :
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AuteurFrédéric est un massothérapeute, spécialiste FMS et entraîneur en performance sportive. Archives
Novembre 2017
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